Les îles du Pacifique tropical sont parmi les premiers territoires à subir les conséquences du
changement climatique. Sécheresses, inondations, cyclones tropicaux sont autant de phénomènes climatiques à
risque dont la fréquence et la sévérité sont modifiées par le réchauffement global d’origine anthropique. Une
réduction drastique et immédiate des émissions de gaz à effet de serre pourrait permettre de limiter les
conséquences de ce réchauffement. Il faut pour cela s’attaquer aux sources majeures d’émission de gaz à effet
de serre. Dans les territoires d’outremer, les secteurs de l’énergie et des transports affichent le bilan carbone le
plus lourd.
Les énergies renouvelables sont devenues un domaine de recherche à part entière. Les technologies
d’extraction de ressources renouvelables et de conversion en énergie électrique font l’objet de nombreux
brevets et publications. La prévision de ressources renouvelables est également une thématique de recherche en
plein essor. Cet engouement général autour des énergies renouvelables a un effet positif sur les coûts des
équipements. Les panneaux solaires et les éoliennes voient leurs prix décroître, les rendant plus accessibles.
Alors que les îles du Pacifique se sont fixées des objectifs d’augmentation de la part d’énergie
renouvelable dans leur mix énergétique, il apparaît primordial d’évaluer ce qui a déjà été fait dans ces
territoires, et d’étudier des scénarios impliquant différentes ressources renouvelables qui permettraient
d’atteindre ces objectifs.
Le projet PACRES vise donc à étudier la quantité, la variabilité et la prévisibilité de la ressource
d’origine solaire et éolienne sur les îles des collectivités françaises du Pacifique (Nouvelle Calédonie, Wallis,
Futuna et Polynésie française) ainsi qu’à Fidji. Ce projet utilisera d’une part les observations in situ et données
de réanalyses pour évaluer le gisement d’énergies renouvelables, et fera d’autre part usage de modèles à la fois
pour avoir l’information du gisement sur l’île dans sa globalité et pour prévoir l’évolution de la ressource à très
courte échéance et à moyen terme.