Conférence
Station marine d'Arcachon
13 Déc 2024 20:30
13 Déc 2024 23:00
Non
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Description

Soutenance de thèse en doctorat de l’École Doctorale du Pacifique d’Irène GODERE : Evaluation in situ de la contamination en microplastiques et éléments traces métalliques chez le bénitier Tridacna maxima au sein de différents lagons de Polynésie française – vendredi 13 décembre 2024 à 8h30 à la Station marine d’Arcachon.

  • Département : Sciences et technologie
  • Discipline : Sciences agronomiques et écologique, CNU n°67
  • Spécialité : Biologie des population et écologie

Résumé de la thèse

Depuis la révolution industrielle et notamment ces dernières décennies, l’Homme joue un rôle majeur dans la modification de son environnement. Parmi les multiples pressions anthropiques actuelles, les pollutions chimiques sont particulièrement néfastes pour la santé humaine et des écosystèmes, en raison de leur persistance et toxicité. Le milieu marin, réceptacle final des contaminations, est notamment concerné.

Les éléments traces métalliques (ETMs) sont parmi les polluants les plus fréquemment retrouvés à fortes concentrations, et dont certains sont parmi les substances les plus toxiques (ex As, Cd, Pb, Hg). A cela s’ajoute les plastiques, dont 8 millions de tonnes atteignent les océans chaque année et sont principalement sous forme de microplastiques (MPs), soit d’une taille inférieure à 5 mm. Cependant ces polluants sont difficiles à détecter dans la colonne d’eau en raison de leur faible concentration en général, et de leur forte variabilité spatio-temporelle. Ainsi des mesures indirectes via l’utilisation de bioindicateurs des contaminations permettent de les caractériser (notamment pour les ETMs). Les sédiments peuvent également être complémentaires du biote dans certains réseaux de surveillance. En Polynésie française (PF), l’espèce T. maxima, grâce à ses capacités de bioaccumulation en MPs et ETMs ainsi que son abondance, est un bon candidat pour cette approche.

Cette thèse a donc étudié l’utilisation du bénitier in situ comme bioindicateur des contaminations en MPs et ETMs en PF, sur cinq îles à degré d’anthropisation variable. Premièrement, un protocole d’analyse des MPs a été développé. Puis l’étude de ces contaminations a permis d’identifier les organes pertinents pour la biosurveillance, de révéler des niveaux en MPs et ETMs préoccupants et d’identifier les potentielles activités locales polluantes.

Ce travail a également permis d’évaluer la complémentarité des sédiments par rapport au bénitier, tout en considérant l’innocuité de sa consommation (au regard des ETMs). Ces résultats montrent l’intérêt du bénitier comme outil de biosurveillance en PF, et ouvrent des perspectives pour l’utilisation de cette espèce dans des stratégies de biosurveillance au long terme.

Composition du jury

  • Dr François GALGANI, Responsable de projet HDR – UMR 241 SECOPOL – Ifremer, Rapporteur
  • Pr Valérie LANGLOIS, Professeure des universités – Laboratoire ADN/ARN – INRS-ETE de Québec, Rapporteure 
  • Pr Paco BUSTAMANTE, Proefesseur des universités – UMR-LIENSs – La Rochelle Université, Examinateur 
  • Dr Oihana LATCHERE, Maitre de conférences – Laboratoire BIOSSE – Université catholique de l’Ouest, Examinatrice
  • Pr Denis FICHET, Maître de conférence – UMR-LIENSs – La Rochelle Université, Examinateur
  • Pr Magalie BAUDRIMONT, Professeure des universités – UMR EPOC 5805 – Université de Bordeaux, Co-directrice de thèse
  • Pr Nabila GAERTNER-MAZOUNI, Professeure des universités – UMR 241 SECOPOL – UPF, Directrice de thèse 

Intervenants