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Maître de conférences habilité à diriger des recherches en Géomatique/Télédétection à l’UPF depuis 2001.
“Le sage peut découvrir le monde sans franchir sa porte”
Lao-Tseu
J’ai été recruté à l’université de la Polynésie française comme maître de conférences en informatique et télédétection en 2001.
A mon arrivée à l’UPF et durant une dizaine d’années, j’ai essentiellement étudié la télédétection satellitaire de la végétation insulaire polynésienne sur les îles hautes et les atolls. La végétation des îles hautes polynésiennes est caractérisée par une forte hétérogénéité et une grande complexité spatiale, causées par la topographie escarpée, l’effet de Foehn et les microclimats qui en résultent. Cette complexité spatiale est une contrainte forte sur les techniques de traitement d’image communément utilisées en télédétection, elle impose l’utilisation d’algorithmes particulièrement robustes et de données complémentaires.
J’ai conduit mes recherches selon deux axes principaux : l’évaluation de l’intérêt et de la pertinence de chaque type d’images satellites (optique, radar, ancillaire) et l’étude comparative des techniques de traitement d’image, en particulier des divers algorithmes de classification supervisés. Le résultat le plus représentatif de l’ensemble de ce travail est l’optimisation de la classification de la végétation naturelle des îles hautes en utilisant la fusion SVM (Support vector machine) de données hétérogènes (algorithme SELF). Une carte du milieu naturel de l’île de Moorea a ainsi été produite pour le programme Moorea Biocode (https://mooreabiocode.org/).
Une des conclusions de l’habilitation à diriger des recherches que j’ai soutenue en 2014 était que la fusion multi-source, comme tout processus de classification, a ses limites en terme de précision, et que l’amélioration des résultats passait par (i) des données plus précises spatialement mais aussi spectralement, (ii) ajouter des données complémentaires de type vectorielles, (iii) accéder aux sous-bois.
J’ai ainsi étendu mon champ de compétences à la géomatique selon trois axes principaux : (i) La maîtrise du positionnement GPS différentiel, permettant d’atteindre des précisions centimétriques. (ii) La maîtrise des systèmes d’informations géographiques (SIG) qui permettent la manipulation conjointe de données raster et vectorielles, (iii) La collecte et l’utilisation d’informations vectorielles qui ajoutent des données contextuelles précises complémentaires des données de télédétection. (iv) L’étude de l’utilisation de données Lidar dans le contexte polynésien.
J’ai aussi éprouvé le besoin de mettre mes compétences au service de projets environnementaux (Article 9 de la charte de l’environnement de 2004 : La recherche et l’innovation doivent apporter leur concours à la préservation et à la mise en valeur de l’environnement) et pour ce faire, j’ai commencé à travailler sur l’atoll de Tetiaroa à partir de 2014.
J’ai commencé par une contribution au programme d’élimination des moustiques par la technique du mâle stérile (bactérie Wolbacchia) de l’institut Louis Malardé à Papeete. Dans ce cadre j’ai crée la 1ère carte SIG du motu Onetahi.
Cela s’est avéré être le point de départ d’un travail de fond consistant à collecter et mettre en forme une base de données multi-thématique SIG complète réunissant tous les types d’informations disponibles ou pouvant être numérisées au GPS différentiel.
J’ai ainsi pu compléter cette base de données avec des thématiques comme (i) l’analyse de l’emplacement des nids de tortues marines, (ii) l’analyse diachronique des données historiques de Tetiaroa, mettant en lumière la dynamique éventuelle des motus ainsi que les problèmes d’érosions de 1955 à nos jours, (iii) la cartographie des toponymes et des sites archéologiques, (iv) L’emplacement des échantillonnages scientifiques effectués par les scientifiques de toutes thématiques travaillant sur l’atoll de Tetiaroa.
Cartographie des toponymes (TS/UPF 2022)
En 2017 j’ai assuré la coordination scientifique locale d’une campagne de mesure Lidar de l’atoll de Tetiaroa qui m’a permis de cartographier les différentes strates de végétation de l’atoll ce qui a servi de base à une carte des habitats sur plusieurs niveaux hiérarchiques.
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Cartographie des strate de végétation (UPF 2021)
J’ai ainsi créé et alimenté une base de données cartographique unique en Polynésie qui est hébergée sur un serveur Nextgis, certaines cartes sont publiques, d’autres sont à usage unique des scientifiques (s’agissant de données sensibles : tortues, archéologie).
Visite du Président Moetai Brotherson le 6 juillet 2023 (crédit photo Lucien Mariteragi)
Reportage sur l’île aux oiseaux de Tetiaroa (TNTV 29/02/2024)
