Description

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Le hasard de mes collaborations scientifiques m’a amené à travailler en 2014 sur l’atoll de Tetiaroa où j’ai trouvé un site pilote idéal pour le développement de mes activités scientifiques en géomatique.

J’ai donc entamé un programme de recherche à long terme sur l’atoll de Tetiaroa. Celui-ci vise à créer la première banque de donnée cartographique multi-thématique, scientifique, environnementale,
historique et culturelle d’un atoll polynésien
, comme soutien à la surveillance, l’analyse et à la préservation de l’environnement mais aussi à la mise en valeur du patrimoine culturel et historique de cet atoll, comme à l’aide à la communauté scientifique.

Ce programme de fond me sert de champ d’expérimentation pour travailler sur tous les aspects techniques et sociétaux possibles : en résumé, mettre la géomatique au service de l’environnement d’un atoll corallien, de la santé, de la communauté scientifique mais aussi de la culture et de l’histoire polynésienne.

Le point de départ de ce projet à long terme est une collaboration avec l’Institut Louis Malardé dans le cadre de son programme d’élimination des moustiques par la technique du mâle stérile (bactérie Wolbacchia). Dans ce cadre j’ai effectué une cartographie de l’environnement des moustiques (végétation, bâtiments, etc..) sur
l’ensemble du motu Onetahi.

Puis les projets scientifiques se sont enchaînés, comme la collaboration avec l’association Te Mana O Te Moana qui m’a conduit à cartographier et analyser l’emplacement des nids de tortues de 2007 à 2018.

J’ai ensuite, en collaboration avec la Tetiaroa Society, collecté l’ensemble des données de télédétection historiques de 1955 à 2014, et j’ai effectué une analyse diachronique de la géomorphologie des motus de Tetiaroa, mettant en lumière l’évolution naturelle des motu et la mesure de l’impact des évènements météorologiques exceptionnels.

Je me suis aussi investi dans deux projets historiques et culturels que sont la cartographie des sites archéologiques et la cartographie des toponymes culturels de Tetiaroa. Ces deux projets sont toujours en
cours, étant mis à jour à chaque fois que nécessaire.

Des cartes ont été publiées, permettant la mise en valeur de l’histoire et la culture de l’atoll de Tetiaroa par le prisme de la vision géographique.

En 2017, j’ai assuré la coordination scientifique d’une campagne de mesure Lidar de l’atoll de Tetiaroa (Projet IDEA initié par l’ETH de Zurïch, coût 9 400 000 CFP).

Cette donnée exceptionnelle couvre l’intégralité de l’atoll de Tetiaroa, tant sur la partie terrestre (apportant des informations sur la végétation, de la canopée jusqu’au sol), que sur la partie marine (permettant la création d’une bathymétrie précise à l’intérieur et à l’extérieur du lagon jusqu’à une vingtaine de mètres de profondeur).

La donnée collectée est tout simplement exceptionnelle par sa qualité et les possibilités offertes et a ouvert un champ d’investigations scientifique très large que je continue d’explorer à ce jour. Ainsi, une bathymétrie du lagon a été produite servant de base à toutes les études sur le milieu lagonnaire.

Une cartographie originale des strates de végétation a été proposée afin de mieux appréhender la structure verticale des forêts présentes sur les atolls, et mieux localiser les sous-bois des cocoteraies.

Ces deux études m’ont naturellement conduit à produire une cartographie originale des biotopes marins, intertidaux et terrestres de l’atoll de Tetiaroa. Celle-ci est actuellement utilisée pour l’optimisation des campagnes d’échantillonnages dans le cadre de l’évaluation de l’impact de la dératisation (Tetiaroa Society 2022) sur l’environnement de Tetiaroa.

J’ai aussi mis en place une cartographie de l’emplacement des échantillonnages scientifiques à destination des chercheurs permettant la mise en perspective de leurs sites d’échantillonnages, entre eux et avec la carte des biotopes.

La banque de donnée cartographique multi-thématique ainsi créée est unique en Polynésie. Elle est, pour partie, hébergée sur un serveur NextGIS : certaines données sont publiques, d’autres sont à usage unique des scientifiques et responsables (données sensibles : tortues, archéologie, …) Pour y accéder, m’écrire pour demander un accès privilégié.

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