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L’objectif de ce colloque est de revisiter l’histoire du Centre d’Expérimentation du Pacifique (CEP) et des autres sites d’essais nucléaires dans le Pacifique à travers la notion de circulations.
Il ne s’agit pas de décrire uniquement les échanges entre deux pôles : la métropole et la « Polynésie française » instituée par le processus colonial mais de dépasser un modèle diffusionniste, souvent réduit à des transferts linéaires et unidirectionnels de l’Europe vers le Pacifique.
L’approche retenue privilégie une lecture plus complexe et dynamique, attentive aux allers-retours, aux jeux d’échelles et aux interactions croisées.
Cette perspective vise à dépasser une approche « exceptionnaliste » du nucléaire, qui tend à en faire une explication globale et imprécise, ramenant indistinctement tous les phénomènes historiques de l’époque du CEP à cette seule dimension.
Quatre axes d’analyse sont proposés, articulant dimensions matérielles, immatérielles, institutionnelles et naturelles :
- Les systèmes techniques et productifs
- La famille
- Le vivant non humain
- Les idées, savoirs et croyances
Enfin, cette réflexion s’inscrit dans une démarche comparative, intégrant le cadre politique hérité de l’histoire coloniale, et mettant en regard l’expérience polynésienne avec celles des sites d’essais britanniques et étatsuniens dans le Pacifique.
